Alunissons, au fil de la Vie...

Sacha, ou la théorie créative incarnée

Sacha, ou la théorie créative incarnée

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Je ne sais assurément s’il existe un lien de cause à effet mais voici les faits. Après un an, j’ai enfin trouvé la discipline nécessaire pour faire ce qu’une initiation Reiki digne de ce nom demande : l’application d’auto-soins quotidiens, sur une durée d’un mois. Chaque jour de ce mois de septembre, j’ai mis de côté 20 minutes pour les effectuer, et au moins une fois par semaine, 20 minutes de plus pour une méditation Silva. Et c’est dans les derniers jours de septembre que tout s’est débloqué, et que la vie a repris son flot enthousiaste et magique…

Après six mois de galère, j’ai décroché un premier client, pas grand chose mais assez pour me permettre de traverser le mois d’octobre sans l’aide de ma famille. J’ai trouvé une nouvelle idée, une nouvelle manière de tenter de ramener les financements faramineux nécessaires à ce projet, et bien que ça prendra un peu de temps à être mis en place, j’y cogite déjà sérieusement, et vous en verrez la naissance très bientôt. La page Facebook a connu un pic incroyable, avec 200 lecteurs supplémentaires en une semaine et 330 000 vues de publications. La chaîne YouTube a dépassé ses 100 000 visites. Mylonite a composé une chanson où Alunissons est cité aux côtés de Guillaume Meurice et Mr Mondialisation. (!!!!!). Et, comme une cerise sur le gâteau, comme un grand signe de la vie, j’ai été contactée personnellement par Max, qui a organisé et permis la première interview Alunissons avant même que le site n’existe avec Dub Inc ! Il m’a, comme par hasard, proposé de créer un contenu sur le projet Armature, une créa collective réunissant artistes hip-hop et reggae connus et moins connus au sein d’un même album, sujet parfait pour notre mag’. Et ça va se faire sous peu, probablement lors du tournage d’un de leurs clips.

Et tout ça a commencé par la rencontre de Sacha, qui a suivi les avancées d’Alunissons depuis sa naissance, sans que je le sache. Ce projet est mon rêve professionnel, et cette rencontre est personnelle, mais si je m’en vais vous la raconter, c’est que j’ai promis d’être sincère, entière, et fidèle à tout ce que la vie m’amène. Or, bien que nous avons tendance, nous, dans notre société, à vivre en schizophrènes, en séparant radicalement notre vie professionnelle de notre vie privée, la vie, elle, ne connait en réalité aucune séparation de quelque sorte que ce soit dans quelque domaine que ce soit. Elle est en effet une sorte de puzzle, mais un puzzle où chaque pièce se lie à toutes les autres pour en former la totalité. Alors voici comment ma rencontre avec Sacha a débloqué ma situation et retiré tout doute sur les futures avancées d’Alunissons…

sacha

Sacha m’attendait depuis plus d’un an. Quelque chose en lui savait que le moment viendrait. Il a si bien suivi tout ce que j’ai pu créer et balancer sur la toile durant ce temps, qu’il me connaissait déjà bien, alors que je n’avais que vaguement entendu parler de lui par l’entremise de Ve, sa cousine. Et lorsque l’occasion s’est enfin présentée pour lui, il a déboulé avec tant de force et de certitudes dans ma vie, que j’ai pris peur. Durant dix jours, j’ai cru qu’il n’en serait rien, mais il n’a rien lâché. Et nous voilà à présent partis pour une histoire d’amour comme je n’en ai pas encore connue, et bien que ce soit le cas pour chaque histoire, celle-ci me laisse totalement incapable de prévoir quoi que ce soit de son déroulement, dans l’obligation de la vivre au présent seulement, instant partagé par instant partagé. Tous deux épris de liberté, de vérité et de justesse, ne connaissant pas d’impossible, nous sommes en tout cas partis pour des aventures fort douées d’humour, d’amour et de service à tous ceux que notre chemin croisera, sur le terrain ou sur la toile. Mais c’est son être même qui est en soi, une grande inspiration pour Alunissons et la preuve, dans son expérience de vie et sa manière d’être et d’agir, que nous sommes faits pour vivre libres, créatifs, et accomplir tout ce que l’on souhaite accomplir au cours de nos vies.

Sacha n’a pas de rêve, un concept pour lui bien trop imaginaire, éloigné de la réalité, et dans lequel on risque trop de se complaire à rêvasser, sans jamais passer à l’action, quant il est évidant qu’aucun rêve ne peut être réalisé sans agir concrètement. Il a donc seulement des buts à atteindre et, faisant le nécessaire, il les atteint tous ! Il a prononcé cette phrase comme on papote, mais elle est tout de suite apparue à mes yeux comme essentielle à partager sur notre page Facebook, et je l’ai immédiatement transformée en image à partager ci-dessus.

Ainsi, toutes les théories que j’ai apprises sur la toile et que je vous transmets depuis la naissance d’Alunissons, et plus généralement, depuis que j’ai souhaité créer le métier d’Artiste Passeurs en 2007, il les vit, il les incarne, sans avoir jamais été au contact de ces savoirs. La liberté, la sincérité et l’amour de tout ce qui vit lui sont venus naturellement et je suis totalement ébahie par cette magie de la vie, qui l’a placé justement sur mon chemin, celui de la recherche, de la théorisation et la compréhension de ce fonctionnement humain naturel.

Le plus intéressant dans cet incroyable personnage créé par la vie seule, c’est que c’est un bâtisseur, qui n’a cessé de se trouver de nouveaux chantiers. Et vous savez que mon plus grand combat reste de faire reconnaître la créativité dans les milieux qui ne se considèrent pas tels, bien au-delà des arts, bien au-delà de l’intellectualisme français auxquels ont réserve cette fonction humaine, les enfants nous prouvent que qui que nous soyons, nous possédons cette capacité naturelle. Et les maladies du stress nous prouvent que chaque fois que nous nous en privons, nous dépérissons. Sacha est l’incarnation même de la Créativité Naturelle !

Petite anecdote rigolote, à ce propos… Nous sirotions un verre en dégustant une pizza délicieuse à Beaulieu sur Dordogne, chez les Voyageurs, petit coin qui paye pas de mine au premier coup d’oeil, l’air d’un simple café de petite ville, mais qui dès qu’on s’y installe, regorge de vie et de délices à goûter ! Un enfant s’est spontanément approché de nous pour nous montrer son robot fait de quelques pièces de Légo. Nous avons passé un moment très agréable et drôle avec Kilian. Sa créativité aussi était sans borne. Avec neuf pièces, il était capable de nous inventer autant de robots aux fonctions et aux looks différents qu’il a eu le temps de partager avec nous, et ça allait de simples fonctions ménagères aux délires filmesques et dignes des meilleurs agents secrets !

A un moment, je lui ai demandé :

– Si Sacha était un robot, comment l’appellerais-tu ?

Il a pris le temps d’y réfléchir, très sérieusement, très concentré. Si fort que ses joues en ont rougi. Et allez savoir comment, allez savoir quelle intuition ou quelle autre capacité inconsciente il a mis là en oeuvre, mais il a trouvé le nom parfait, le plus vrai possible, pour désigner ce que Sacha est, ce que je l’ai vu être durant quinze jours, sans avoir pu le savoir autrement que par cette capacité dont il s’est servi.

– Ce serait le Robot Qui Peut Tout Faire, a-t-il annoncé, empli de certitude.

Or, Sacha PEUT tout faire ! Pourtant, il ne l’a jamais fait pour soi, toute sa vie, il l’a consacré à faire pour les autres.

– Un jour sans rendre service à quelqu’un est un jour sans vie, dit-il. Je ne peux pas vivre sans être utile.

Les plus grands enseignants de la toile, les plus grands coachs de vie le disent. Sacha le fait depuis toujours. Ca fait quinze jours qu’il est dans ma vie, et tous mes problèmes pratiques sont résolus ou en voie de résolution, soit par sa contribution, soit par cette énergie créative inépuisable qui le porte et qu’il transmet sans trop s’en rendre compte.

Il dit avoir été quelqu’un de dur toute sa vie, et je le crois, mais le truc, c’est que j’arrive à un moment de sa vie et dans une position où je ne vois rien de dur en lui, que de l’attention, du love, de l’humour et du savoir vivre. Il est aussi, en plus d’un bâtisseur sacrément débrouillard, un grand éducateur doué de sa propre pédagogie. Avec ce petit Kilian qui semblait un rien hyperactif, très spontanément, il a su à la fois le laisser être ce qu’il est et canaliser cette énergie folle de manière constructive. Mais, lorsque je lui ai rendu visite, dans sa vie, j’ai également rencontré cinq jeunes hommes avec lesquels il partage son existence actuelle.

Sébastien et Pierre l’aident à retaper des appartements dans lesquels ils vivent, et travaillent avec lui sur certains chantiers supplémentaires. Judas, Loïc et Julien l’aident à retaper une maison, des motos en voulez-vous en voilà, des camions et des voitures. Il leur transmet son amour de la liberté, sa débrouillardise, et son indépendance. Ils vivent une période de leur vie en chantier, sans trop de confort, à la roots, mais ce que j’y vois, c’est ce que cette expérience leur apporte pour atteindre le niveau de débrouillardise et d’autonomie dont Sacha fait preuve, à un moment où ils ont encore toute l’innocence hors systèmes sociaux et toute la pêche pour s’y atteler, pêche et innocence que Sacha a toujours su préserver. J’espère bientôt réaliser un petit reportage sur la vie de ces jeunes, et vous les présenter plus vivement !

Après cinq bonnes décennies de liberté, d’égalité et de fraternité vécues au quotidien, Sacha commence tout juste à penser prendre un peu de temps pour bâtir quelque chose pour son propre service avant de revenir au service des autres. Et je me sens fière et heureuse de faire partie de ce chapitre là de sa vie…

Je souhaite vous laisser sur une dernière image, une dernière anecdote pour clore ce portrait de la créativité humaine. Dans sa jeunesse, Sacha s’est vu puni, enfermé à ne rien pouvoir faire. Pour arriver à le supporter, il dévorait des livres, mais lorsqu’on s’en est aperçu, on a complété la punition en lui retirant l’accès à ces livres. Sachez que rien ne peut vous rendre libre autant que votre créativité. Et sachez que rien ni personne ne peut vous retirer cette capacité. Sacha en est l’une des preuves vivantes. Sans les livres, il s’est dit tant pis, je vais composer des chansons ! Et là, on ne pouvait plus rien à rien lui interdire !

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