Alunissons, au fil de la Vie...

Que peut-on pour les riches ?

Que peut-on pour les riches ?

Et oui, mon Ami, nous ne sommes pas à l’abri des coups d’grisou. Malgré toutes les excellentes nouvelles sur notre page, les nouveaux participants et toutes la passion que ça engendre, et tous les commentaires et j’aime qui affluent chaque jour plus nombreux, sur lesquelles je m’étalerai bien vite bien d’avantage que je ne le fais ici, on a une couille dans le potage à gérer. Plus que jamais vous me faites un bien de déglingo, les Amis :) Merci d’être, d’être vous, et d’être là chaque jour :)

Voici donc en cette mi-avril, que la Vie m’apporte un premier feedback de galère dans la réalisation de mon rêve d’Alunissons. Ce n’est pas étonnant, du point de vue du fonctionnement du cerveau, et de l’expérience personnelle que je mène ici sur mon propre bonheur : Depuis que je me suis mise en tête de faire ce que je veux et non la promo de HK et les Déserteurs, ce qu’un média est censé faire, je doute tant de moi, et de la valeur de ce que j’ai à exprimer, je suis si loin de ma petite zone de confort personnel, et dans mes pensées me démonte tellement, que forcément, je ne pouvais m’attirer qu’une belle misère…

Que voilà : La seule personne possédant un peu d’argent parmi les participants est un client que j’ai rencontré fin janvier pour la création de son site. A l’époque, l’accord était tout bénéf’ pour me permettre de lancer Alunissons pour septembre. Il avait besoin de quelqu’un pour donner son livre à lire via Internet, et donc un site qui le mette en valeur, ainsi qu’un blog à actualiser sur 6 mois. Ca nous suffisait, à Amazigh et à moi pour payer notre loyer, bien qu’il soit actuellement à mi-salaire suite à des soucis de santé, et nous étions d’accord pour nous serrer un peu le temps de lancer Alunissons. Vu comme on était content, j’ai offert à ce client presque autant d’heures qu’il en a payé et j’ai baissé mon tarif horaire de 10 balles, histoire de marquer le coup. Je lui ai fait un boulot comme j’aime, je me suis donnée à fond, et je me suis dépassée.  Nous en étions même arrivés à considérer son site comme une première édition pilote d’Alunissons.

Mais voilà qu’hier, après m’avoir fait poireauter deux mois sur de menus travaux, ce client m’annonce un tout autre plan, qui nous fiche bien dedans. D’abord, il ne semble plus être question d’Alunissons du tout. Et puis ensuite, d’ici septembre, il tentera d’apporter des lecteurs à son livre via AddWords, et ses mails persos. Ensuite, si ça marche, il aura à nouveau besoin de quelqu’un. Seulement en septembre, moi, j’espérais bien être à plein temps sur Alunissons…

Bref, ça nous annonce deux mois coriaces, à Amazigh et moi, et j’ai une pression de dingue qui m’envahie. Vraiment, les gens riches, j’sais pas comment faire pour gagner leur confiance. J’ai tout donné et ça n’a pas suffit pour qu’on me dise simplement la vérité, que je puisse m’organiser, non, il a fallut me promettre ce dont je rêvais juste pour me soutirer des tarifs et des cadeaux et ma motivation, comme si je ne les auraient pas données de toute façon, comme si je ne les avaient jamais données même gratis, et après, rien à fiche si j’y ai cru, j’avais qu’à pas être si naïve dans ce monde de goujats…

Néanmoins, un challenge est un challenge, et j’ai déjà quelque pistes pour la suite. Mon médiateur avec ce client se rend compte de la situation, il a souhaité m’aider en me proposant d’effectuer quelques menus travaux pour lui, et en passant mon contact à son réseau Linkedin. Je me remets illico à la recherche d’investisseurs pour Alunissons et de nouveaux clients pour moi. Et j’ai pris rdv avec ma pauvre banquière :D. Mais les parents d’Amazigh nous ont filé de quoi manger trois voire quatre semaines, si on se débrouille bien…

Et je me rends compte du coup, encore une innombrable fois, que ça, c’est ma manière habituelle. Je fais comme ça depuis toujours. Si j’ai une galère, j’me sens vexée, j’me cache, j’bosse encore plus dur que d’ordinaire, j’lâche plus une seconde même pour le repos, et je ne ressors de là revoir les miens que quand j’ai tout réparé toute seule. Je ne leur raconte mes histoires que lorsqu’elles sont résolues. C’est un calvaire de demander de l’aide, de l’accepter sans culpabiliser, et je suis d’autant plus mal que j’passe mon temps à vouloir aider les autres, ça ça m’dérange pas.

Pourtant, bien des choses sont différentes en moi aujourd’hui, dont la perception de ce calvaire. Je sais qu’il est dû à l’éducation que j’ai reçu. Et je sais que je ne suis pas seule à l’avoir reçue, en particulier parmi les résistants. Je sais aussi à présent qu’il est impossible de savoir donner sans savoir recevoir, et que je peux résoudre ça en moi en changeant cette croyance profonde qui fait de moi un galérien. Je sais qu’il me suffit de croire que je vaux tous les bonheurs du monde, l’amour, l’abondance, et la sérénité pour les vivre au quotidien.

J’ai vu mon père mourir de se sentir si petit, si étranger, si vaut-rien. Je viens de constater qu’Amazigh ressent la même culpabilité que moi sur l’argent de ses parents. Et je sais que parmi vous, les Amis, il y en a qui en souffrent, et d’autres non.

Et je me demandais… Est-ce que cette petite expérience personnelle peut parler à d’autres ? Est-ce que d’autres vivent des situations qui leur permettent de se reconnaître dans cette histoire ? Est-ce qu’Alunissons peut quelque chose dans cette situation pour nous tous qui souffrons d’un sentiment de petitesse qui nous empêche, nous aussi, les pauvres, les galériens, de laisser circuler les énergies que représente l’argent ? Que peut-on faire, entre riches et pauvres, pour s’entraider sur ce point précis ?

Bref, je tiens à te rassurer, on lâche rien, on continue, et pour ma part, je vais faire encore une méditation qui finira bien par me changer en corne d’abondance qui se déversera sur toi et tous nos Amis dès que nous serons tous ensemble prêts à tout attraper ! :D

Tout de même, je trouve que c’est une occasion de réfléchir ensemble. De nombreux besoins sont apparus avec les nouveaux participants, et pour l’heure, je ne suis en mesure de rien moi-même. Pour bien faire, je devrais arriver à gagner assez dans le mois pour offrir une tablette à Ka, un ordinateur pour montage à Ana, une caméra à Yves, des billets de trains pour aller filmer des gens, payer un petit kisskissbankbank à Alee, à Alain Flayac, et couvrir les besoins des tournages d’une bande de lycéens théâtreux, et d’un jeune réalisateur qui vaut son Spielberg.

Si on jouait à la Française des jeux ? Ou si on organisait le kisskissbankbank du siècle ? Tu nous suivrais ? Tu serais prêt à aimer, partager, commenter, faire courir, aider ?

Sûr que je vais tout tenter. Même si je souhaite qu’Alunissons t’appartienne à toi et tous ses participants même après ma mort, à ce stade, ce n’est encore que mon rêve, ma petite pierre, mon rêve pour les enfants des lendemains, et j’y mets et j’y mettrai tout mon être jusqu’à sa réalisation. Et on verra bien. Mais j’ai pensé que tu auras ptêt de meilleures idées encore. Alors n’hésite pas, dis-moi tout !

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One thought on “Que peut-on pour les riches ?
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