Alunissons, au fil de la Vie...

Yallaaaaaaaaaaaaaaaa !!!

Yallaaaaaaaaaaaaaaaa !!!

Bon, j’ai eu cinq jours de trouille de ouf, de rage, de désespoir, et encore une fois, comme chaque fois, il s’avère que ben tout va déjà mieux. C’est quand même affolant, j’ai l’impression que tant que j’écris, j’avance…. Décision prise, donc, qu’il y ait ou non des news, j’écrirai chaque jour le journal de cette création collective d’Alunissons TV.

J’avançais assez cahoteuse jusque là, parce qu’il y a des choses, je me dis, si j’écris et que ça se passe pas comme ça, j’suis mal.  Tout est encore si incertain, tout dépend tellement de… Toi, de la Vie autant que de moi… Mais voilà, si j’écris pas, j’avance pas. Alors je vais vraiment tout, tout, tout te raconter, et en advienne que pourra. Sans ça, j’écris pas avant septembre, pas avant que tout soit fait.

Comme je te le disais ce matin sur notre page Facebook, prenons tous les risques ! Ca nous assure pas de ne rien foirer, mais au moins on y gagnera ce qu’on aime si fort : un brin de liberté d’être. Ce que nous sommes, au moment où nous le sommes. Et parfois tristes. Et parfois même enragés de rébellion.

Voilà ce qui s’est passé. Quand j’ai commencé à réaliser ce site, j’avais encore 1200 balles en poche et donc un mois pour trouver soit un petit investisseur soit un bon client sur plusieurs mois. La seule occasion qui s’était présentée était celle proposée par Ibrahime, vice-président d’S.O.S. Racisme. Comme je te l’ai raconté, c’était une proposition d’esclavagiste qui s’ignore. Et je l’ai refusée, après l’avoir acceptée durant 18 mois dans l’espoir que ça s’améliore et vu que ça ne s’améliorerait pas dans la mesure où les deux responsables n’avaient nulle intention de l’améliorer. Mais ça me laissait sans le sous, ce refus. Mercredi j’ai filé les dernières 50 balles à EDF. Alors j’avais la rage. Contre la Vie.

Comme je te l’ai dit, je veux la laisser faire ici, dans cette histoire. Et je n’arrivais pas à croire que c’était ça l’histoire qu’elle voulait que je raconte. Que je devais retourner me faire exploiter et faire taire tout ce que je sais faire pour un salaire de 750 € par mois. Pourtant née athée, j’te raconte pas comment j’me suis engueulée l’âme cinq jours. Il n’y avait pas la moindre justesse dans cette histoire. Comment une telle chaîne pouvait-elle naître dans l’injustice ?

J’étais colère mais prête à assumer. Quitte à finir à la rue, j’allais pas me laisser avoir deux fois par le même bourreau. Ils ont beau en être totalement inconscients, mes bourreaux, ils ont beau avoir réussi à me tromper, tant eux-mêmes ne se rendent pas compte de ce qu’ils font, j’y avais mis 18 mois, ça ne les a pas aidé, ils ont rien voulu prendre de ce que je leur offrais, ça m’allait. J’en connais qui n’auraient pas attendu tout ce temps et qui ne se seraient pas contentés de dire les quatre vérités. Ils auraient bien cogné, et cogné bien fort. J’avoue que j’étais à la limite même de me demander si finalement je voulais vraiment raconter cette histoire.

Notre histoire, je l’espère non sans difficulté, mais tout de même heureuse. J’espère, je croise les doigts, les genoux, même les yeux, voilà, je louche un bon coup, pour que dans cette histoire la Vie se saisisse de l’occasion de nous démontrer combien on limite ses possibles à ce qu’on en sait. Combien on limite notre Créativité et la sienne. J’espère qu’elle nous offrira plein de miracles. Mais si c’est pour vivre dans tout ce qui la bloque dans notre société, non merci. J’te jure, j’ai failli faire autrement qu’écrire notre histoire créative.

Quand v’là-ty pas que la Vie, cinq éternels jours, mais cinq jours plus tard seulement, me radine sur le plateau un client sur plusieurs mois, un auteur qui a besoin d’un blog, qui a les moyens standards pour un graphiste de mon expérience, et que je vais rencontrer lundi pour commencer par quelques menus travaux qui nous permettront de faire connaissance. Quand je m’occuperai pas de nos rêves, je dessinerai, quoi :D La belle Vie !!!

Comme il s’agissait d’un client que j’avais rencontré avant Noël et dont je n’avais pas eu de nouvelles durant un mois, dans mon imaginaire, la Vie m’a dit :

– Ma Cocotte, t’as toujours pas confiance en moi. Quand c’est que t’arrêtes de douter de moi comme ça ? Mmm ? Ton problème, il était déjà réglé. Tu ne le savais pas avec certitude, mais en ton for intérieur, tu savais que ça l’était. Et à présent t’arrives à la voir, cette intuition qui te disait que c’est déjà réglé. Et comment tu n’as pas osé l’écouter. Et ben voilà. Tu as passé tout ce temps à te prendre la tête, te faire grimper la pression, te traiter de tous les noms d’incapable, quand t’avais qu’à te reposer et prendre soin de toi. Qu’est-ce tu veux que j’te dise. C’est toi qui choises, hein, dans le doute, ce que tu veux croire.

J’ai cru à la catastrophe. Tu sais, j’ai appris comme ça. Si on ne s’inquiète pas pour ceux qu’on aime, on ne les aime pas. Si on n’envisage pas le pire, on s’expose à la surprise en plein danger. Si, dans une situation incertaine, je ne m’inquiète pas, je ne m’active pas, si je compte sur la chance, si je m’autorise ne serait-ce qu’un jour de weekend,  je suis une mauvaise fille totalement irresponsable. On est beaucoup à avoir appris comme ça. La peur d’une mère, nous en faisons de l’amour, mais ce n’est qu’une prison cousue de fil doré. J’ai appris comme ça des gens. Mais la Vie, elle, m’enseigne tout autre chose.

Depuis des années, depuis que j’ai quitté mon pays à l’âge de seize ans, tout change tout le temps autour de moi. Je suis tous les ans, tous les deux ans, dans des situations profondément incertaines. J’ai déménagé 12 fois en 20 ans. J’ai exercé  une bonne dizaine de métiers. J’ai goûté aux angoisses du chômage et du RSA. J’ai vécu deux semaines sans toit. Dormi une nuit dans une grange, seule avec les zozios. Et jamais, jamais, au grand jamais, la Vie ne m’a laissée tomber. Jamais.

C’est pour ça que j’ai tant envie de partager ça avec Toi. Tu n’as pas besoin de traverser tout ça, pour goûter au fruit de mon expérience. Y’a rien de tel, qu’échanger des expériences de Vie ! J’adore goûter aux fruits des autres ! Pas toi ? :D La Vie t’offrira toujours le choix, et le meilleur des choix. Mais elle te laissera toujours choisir. C’est des choses qu’on dit. Je l’ai découvert à partir de 2009 seulement, mais, quelle que soit ton imagerie à Toi, tu sais de quoi je cause avec mon imagerie à moi. Je cause de cette part en nous qui agit dans ce qui nous semble imperceptible, car on ne le perçoit qu’inconsciemment.

Je veux ça. Qu’on se lance ensemble dans les choix qui nous paraissent les meilleurs pour notre propre chemin, quelle que soit l’incertitude de notre réussite. Quoi qu’on accomplisse, notre réussite sera dans notre capacité à faire confiance à la Vie, et croire dur comme fer que si elle a posé la graine d’une passion en quelqu’un, cette passion doit pouvoir devenir un baobab et porter ses fruits, quoi qu’en dise les autres, et quelle que soit la méthode employée, elle en est nécessairement cap’ et a nécessairement son utilité sur Terre. L’Art peut être inutile. La Créativité ne l’est jamais. Même quand elle crée de l’Art Inutile. Le concept sert, si ce n’est le produit.

N’est-elle pas là, la liberté que nous réclamons ?

Aujourd’hui, me lançant dans ce blog en te racontant tout, tout, tout, je fais encore un pas de déglingo dans mes avancées sur ce projet.

Aujourd’hui, je choisi la confiance. Si jamais je me perds, si jamais je l’oublie, s’il te plait, râle pas, rappelle-le moi, ça suffira :D

 

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